L'Autorité informelle dans l'entreprise


L’information et L’autorité informelle dans l’entreprise
L’activité d'information peut-elle se gérer et s'instrumentaliser au même titre que toute activité de travail ? Le fait que l'information soit intimement liée à des personnes, à leur manière de penser et d'agir ne lui donne-t-elle pas une spécificité qui la démarque des autres, ce qui tendrait à rendre difficile sa rationalisation ?
Nous le savons tous, certains éléments tels que les rumeurs, les discours syndicaux... ont une influence sur chacun d'entre nous. Ces différents éléments ont une incidence sur la motivation et les performances du personnel de l’entreprise. Afin, de réduire ces risques d'interprétation, une bonne communication interne est nécessaire, son rôle principal est de «développer le sens du collectif ». Elle s'adresse normalement à tous les membres de l'entreprise et les concerne tous : les salariés quel que soit leur niveau, leur statut, leurs centres d'intérêts. Cela veut dire qu'ils se sentent concernés par les différents événements qui peuvent survenir dans l'entreprise.
Dans une entreprise qui est doté d’une gestion classique à structure pyramidale, ou le centre de décision est placé dans la partie haute (S.S). Avant d’atteindre ce dernier, l’information du terrain subit une série d’agrégations successives effectuées par chaque niveau de la pyramide. Le décideur dispose donc d’une information globale présentant par exemple, l’activité d’une structure sous forme classique. Bien entendu, qui dit information globale dit perte du détail. Mais ce n’est pas là le principal défaut de l’information agrégée.
Il est plus importante de noter qu’à force de globalisation, l’information est dénaturée et ne porte pas toujours un sens significatif suffisamment riche pour susciter une prise de décision dépassant le simple constat.
Dans l’autre sens, en redescendant la pyramide, les décisions traversant les différents étages risquent d’être déformées ou mal interprétées par d’autres parasites loin des problèmes réels.

Chacun de nous a pu constater que tout organigramme ne donne la photographie fidèle de la répartition du pouvoir dans l'entreprise. Il est généralement répartit sur papier selon une arborescence illusoire mais rassurante. Dans la réalité, il existe une carte virtuelle de répartition du pouvoir, forgée par un réseau de forces en interaction plus ou moins visibles, plus ou moins puissantes.

Le pouvoir peut être défini comme la capacité d’agir et celle de faire agir les membres de l’entreprise. Le détenteur du pouvoir est en mesure de prendre des décisions, de les faire exécuter par ses subordonnés, afin d’obtenir des résultats et sans recourir à un système de sanctions. Les subordonnés acceptent spontanément le pouvoir du responsable qui a de l’autorité.Un dirigeant ne peut exercer un pouvoir réel de manière durable en s’appuyant uniquement sur la contrainte, c’est l’acceptation des ordres par les membres de l’entreprise qui rend celle-ci viable et efficiente sur le long terme.
Des luttes sont en oeuvre entre responsables de l’entreprise pour maîtriser les goulots d’étranglement dits « facteurs d'incertitude". Plus on est maître de ces goulots d’étranglement et de ces facteurs d’incertitude, plus on a de pouvoir. Ceci explique (a titre indicatif dans une entreprise de réalisation) qu’un ingénieur,chef de projet, directeur des travaux local , chef de département, directeur d’unité, directeur central ; peut avoir un pouvoir officiel relativisé, voire affaibli, par le pouvoir d’un simple subordonné ayant pour taches par exemple de superviser le matériel….. de l’entreprise .

Ce pouvoir informel est naît des relations interpersonnelles, du réseau officiel d’information, les informations qui y circulent de façon discrétionnaire n’ont donc rien d’officiel et Peuvent s’avérer profitable pour le Sommet Stratégique de l’entreprise.
Il se manifeste par : - la rétention d'information - le contrôle de points stratégique comme la logistique, la maintenance - le fait du prince : donner un avis décisif qui influe sur l'affectation des promotions, des primes – la rigidité dans les circuits de communication formelle.
En revanche quand l’informel prend plus d'importance que le formel. Il y a une insuffisance au niveau du circuit formel de l’entreprise, favorisant ainsi la naissance de la rumeur, l’apparition de clans et la remise en cause la hiérarchie officielle, Ia démotivation de l’encadrement, le développement du stress, la dépression ,le désordre et de la confusions dans le travail….



« Laisser perdurer des situations de ce genre, c'est comme laisser se développer une tumeur sans réagir ».